Les aérophones

Présentation générale

L’essentiel de la collection de tableaux de peinture de chevalet exposés au palais Ennejma Ezzahra (dans l’atelier du maître et dans la galerie bleue) appartient à la période tunisienne (1909-1932) de l’œuvre de Rodolphe d’Erlanger. Cette période, considérée par les critiques comme " la plus importante du point de vue de la maturité des moyens de réalisation et de la cristallisation d’une vision esthétique propre" (Louati, 1995) a commencé vers 1910 et a marqué un tournant dans la démarche du peintre, « … au contact, de la lumière tunisienne, sa palette a évolué des couleurs chaudes et des teintes en clair-obscur de l’atelier vers les tons plus lumineux du plein air. »

De 1910 jusqu’à sa mort en 1932, R. d’Erlanger se déplace pour peindre vers quelques villes ou villages de Tunisie, mais l’essentiel de sa production est consacré à Sidi Bou Saïd et ses abords immédiats : Carthage, La Goulette, Gammarth, Tunis et son golf.

Rodolphe d’Erlanger fut aussi un portraitiste d'une grande sensibilité, peignant les gens qu’il aime et qu’il respecte : les portraits pleins de vie de sa femme Bettina et de son fils Léo, alternent avec ceux de ses amis tels que : le cheikh Ahmad al-Wafi, le Dr. Charles Nicolle, le petit Mokhtar, compagnon de jeu de son fils Léo et d’une foule d’autres figures de Sidi Bou Saïd : gens du peuple ou notable, musiciens et domestiques.

Les œuvres tunisiennes du baron révèlent un réel tempérament de peintre de plein air et respirent une sérénité et un calme que seuls un contact prolongé avec le sujet et une stabilité de la vision opérant en profondeur peuvent garantir Nul exotisme idéal, mais une recherche constante d’un accent de vérité, que ce soit à travers les scènes de rue (19 tableaux), les portraits et les personnages (28 tableaux) ou les paysages naturels (17 tableaux).

Les formats vont des tous petits (15 x 9,5cm) aux relativement grands (106 cm x 131cm). Certains de ces tableaux ont été exposés soit dans le cadre d’expositions de groupe ou d’expositions personnelles de R. d’Erlanger (ex. l’exposition personnelle "Paysage de Tunisie" tenue à la Salle Brunner à Paris,1922 ou ses participations de 1926 à 1931 au Salon des artistes tunisiens fondé par André Delacroix.

 

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