Musée

Présentation

Il y a de ces lieux … de ces monuments, qui sont "faits" pour devenir des "Musées".

Le palais Ennejma Ezzahra en est incontestablement un. Son ouverture au public en 1992, en tant que monument historique, est venue consacrer cette destinée, dont les prémices se sont manifestés depuis pratiquement l’achèvement des travaux de sa construction au début des années vingt du siècle passé.

Véritable musée des plus belles réalisations artistiques d’un Orient recréé, cette demeure d’artiste, particulièrement attaché au meilleur de la culture arabo-musulmane, avait tous les atouts pour devenir un "musée".

Il y a tout d’abord le monument lui-même, véritable joyau de l’architecture arabo-islamique qui, de surcroît, a été témoin d’une effervescence artistique et intellectuelle très intense et d’une vie sociale particulièrement riche au cours des trois premières décennies du 20e siècle, avant la disparation du maître des lieux (en octobre 1932). La beauté du monument est rehaussée par les superbes jardins qui l’entourent et dont l’aménagement best inspiré du meilleur de l’art du jardin dans les contrées de l’Islam.

Ensuite, il y a toutes ces collections d’objets d’art qui y ont été réunis patiemment par le concepteur de ce lieu et plus tard par ses héritiers. Tout laisse croire que le baron d’Erlanger avait un intérêt pour les musées du moins sur le plan du concept ; Un "Musée Erlanger" avait même été créé à Sidi Bou Saïd par sa veuve la baronne Bettina d’Erlanger à la mémoire de son défunt mari, où étaient réunis nombre de ses œuvres picturales.

Rodolphe d’Erlanger, le mécène, l’amateur d’art, le pionnier de la conservation du patrimoine et des lieux de mémoire aurait pu laisser un testament où il aurait précisé, à l’instar d’un certain comte Moïse de Camondo, les conditions de transformation de sa demeure en musée :

« l’aménagement intérieur de cette demeure devra être maintenu tel qu’il sera à mon décès, c’est-à-dire qu’aucun meuble ou objet d’Art ne devra être déplacé sauf certains sièges ou petites tables qui pourraient gêner la circulation du public mais qui devront rester dans la même pièce. Il faudra faire en sorte que les visiteurs puissent voir les objets plus à leur aise et aussi de ne pas détruire l’harmonie actuelle du palais ».

C’est bien le parti pris muséographique qui a été retenu pour cette demeure musée, qui ne cesse de nous émerveiller par son architecture et par ses collections.

© 2014 CMAM. tout les droits reservés. Site conçu par All Best Services